Des Diamants de toutes tailles

Le travail du tailleur de diamant

Aujourd’hui comme hier, l’art du tailleur consista à obtenir un rendement maximum en termes de poids mais aussi de couleur et de pureté. Pour cela, il procède à un examen minutieux du cristal, étudie sa forme afin de trouver la taille qui valorisera le plus la pierre. Si le travail d’analyse de tout petits bruts est relativement simple et répétitif, l’étude des pierres plus importantes est, elle, plus complexe et plus longue.

Dans certains cas, le tailleur se posera la question de savoir s’il vaut mieux tailler un seul Diamant ou extraire plusieurs pierres à partir du même cristal. L’essentiel est de limiter la perte de poids qui atteint souvent plus de la moitié du poids du brut. Ainsi un Diamant d’1 Carat provient à coup sûr d’une pierre brute qui dépassait à l’origine les 2 Carats.

Une inclusion dans une pierre fait chuter sa valeur. De ce fait, il est parfois préférable de scinder la pierre en deux, permettant ainsi d’éliminer le défaut et d’obtenir deux Diamants d’une plus grande pureté. Une fois l’examen du cristal terminé, l’artisan, qui est aussi un artiste, dessinera en noir, à l’encre de Chine, les lignes qui permettront le façonnage de la pierre. le travail se décompose en quatre phases.

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Le clivage

C’est le fait de fendre le Diamant le long de ce que l’on appelle «un plan de clivage ». Le cliveur pratique une petite entaille dans la pierre. Il dispose ensuite une lame d’acier et donne un coup sec avec un marteau pour fendre la pierre. Si le procédé est simple dans sa description, il exige une grande expérience et des mains très sûres car la moindre erreur peut entraîner la destruction de la pierre et donc une perte colossale.

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Le sciage

Il permet de partager le Diamant dans d’autres directions que le plan de clivage. On utilise un disque de 4 à 14 centimètres qui tourne à une vitesse variable pouvant atteindre 10 000 tours/minute, et dont la surface est enduite de poudre de Diamant. L’opération est lente. Selon la difficulté, il faut compter de 45 minutes à 8 heures de travail pour scier un Diamant d’1 Carat.

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L’ébrutage ou débrutage

Il consiste à frotter l’un contre l’autre deux Diamants afin de donner aux pierres une forme arrondie. on travaille les deux pierres en même temps puis, une fois l’ébrutage de la pierre achevée, celle qui a servi d’outil lui est substituée et un nouveau Diamant vient prendre sa place.

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Le facettage ou polissage

C’est la pose des facettes. fixée à une pince, la pierre est mise en contact avec une meule enduite d’huile d’olive et de poudre de Diamant. Par frottement, on obtient, selon la pierre et les décisions qu’elle inspirera au tailleur, une petite surface plane. Il faut recommencer l’opération autant de fois qu’il y a de facettes. Le plateau de la meule est toujours positionné à l’horizontale.

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Ancienne ou Moderne, une bataille de tailles

Un peu d’histoire

Sans être scientifiques, les premières tailles instituèrent une disposition systématique des facettes : 13 sur la couronne, la partie visible du haut, et 9 sue la culasse, la pointe du bas que l’on ne voit pas. La réfraction de la lumière était loin d’être optimale mais la pierre avait une certaine brillance.

Au XVème Siècle, on répertoriait plus de deux cent types de tailles. A titre anecdotique, voici les plus célèbres : Diamant plat ou carré, Diamant en taille épaisse, taille miroir, taille tablette, Diamant portrait, taille en rose…

C’est sous Mazarin qu’apparut la taille 32 facettes, mais c’est à la fin du XVIème siècle que naquit la première taille brillant à 58 facettes. Avec une culasse ouverte, elle donne l’impression d’un trou noir au centre de la pierre. Cette taille permet des formes originales et très variées : ovales, coussinets, rectangles, carrées ; on l’appelle aussi taille baroque.

Plus près de nous, la demi-taille fut un compromis entre la taille ancienne et la taille moderne avec une première tentative pour donner de la rondeur à la pierre. La demi-taille se caractérise par une table étroite, de larges facettes et une culasse tronquée qui ne reflètent pas totalement la lumière.

Enfin, le début du XXème Siècle vit l’apparition de la taille moderne à 58 facettes. Une large table et une inclinaison parfaite des facettes produisent une réflexion maximum des rayons lumineux, assurant l’obtention d’une brillance exceptionnelle de la pierre. Aujourd’hui, le nombre des facettes peut varier d’un minimum de 16 à 156 (dans la taille étoile).

Les petits Diamants se taillent ainsi

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La taille en rose

Une pierre ronde en dôme avec uniquement une couronne. Le fond est plat et la culasse a disparu. Toutes les facettes triangulaire sont sur le dôme.

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La taille 8/8

Le nombre de facettes est réparti également au-dessus et au-dessous. De la grosseur d’une tête d’épingle, ces pierres servent pour les petits pavages et l’horlogerie.

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La taille 16/16

Elle est peu fréquente et se présente comme la taille précédente mais avec deux fois plus de facettes.

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La taille brillant

C’est la taille à 58 facettes, la plus répandue aujourd’hui en joaillerie. Elle s’applique aux pierres rondes, mais aussi aux tailles poire (en goutte), ovale, navette (ou marquise) et cœur. La position unique que le brillant a acquis vient, bien sûr de la perfection de sa forme mais surtout des qualités optiques exceptionnelles qu’il est le seul à posséder en assurant une brillance et des feux sans équivalent.

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La taille princesse

Carrée ou rectangulaire, c’est une taille récente à 49 facettes qui se distingue par son architecture très structurée. L’apparence est pure et agressive. Le facettage donne à la pierre plus de brillance que la taille baguette. Elle est très bien adaptée au bijou contemporain de style très épuré.

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La taille en triangle

Le Diamant triangle à trois côtés équilatéraux. C’est aussi une taille à facettes principalement destinée aux pierres utilisées de part et d’autre d’un brillant rond sur les côtés d’une bague. Parce que sa table est large, et sa culasse souvent peu profonde, le Diamant triangle peut paraître par effet d’optique plus gros, à poids égal, que le brillant rond.

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Les tailles à degré

Parmi les tailles à degrés, les principales sont la taille émeraude, la taille carrée et la taille baguette.

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La taille émeraude

Rectangulaire, avec les quatre coins biseautés, elle donne un éclat plus froid au Diamant. L’accent mis sur la transparence lui confère une rare élégance, très prisée aux Etats-Unis.

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La taille baguette

C’est une forme en taille allongée, plus plate que la taille émeraude et moins facettée. Elle est surtout utilisée dans les montages en escalier.

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Nouvelles tailles, dîtes avec des fleurs

Depuis le traité qu’écrivit Marcel Tolkowsky en 1919 sur la taille, Diamond Design, et qui posa les règles permettant d’obtenir la meilleure disposition de la lumière et le plus bel éclat, l’éventail des tailles n’avait guère évolué. Après soixante-dix années de classicisme, cinq nouvelles tailles mises au point par son neveu, Gabi Tolkowsky, ont récemment fait leur apparition sue le marché. Elles ont pour particularité d’être fondées sur des angles non conventionnels qui permettent le façonnage de larges surfaces polies.

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Dahlia

De forme ovale à 12 côtés, cette taille comporte 63 facettes. La taille Dahlia améliore les qualités de réflexion de la lumière du Diamant, accentuant ainsi la beauté naturelle de la pierre. Le dessin fait penser à la symétrie subtile de la fleur tant prisée par l’impératrice Joséphine, épouse de Napoléon 1er, qui un jour, décréta, que le dahlia ne s’épanouirait plus que dans son jardin.

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Fire Rose

Une taille particulièrement spectaculaire qui compte 61 facettes et donne une brillance exceptionnelle. La forme hexagonale –qui devrait séduire les Français- s’adapte à de nombreux bijoux classiques, car elle est la plus proche du classique brillant rond. La composition fait penser à la rose de feu, variété impressionnante d’une fleur qui, de toute éternité, est le symbole de l’amour et de la passion.

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Marigold

73 facettes pour cette taille qui a la pureté et la beauté de la marguerite. Une grande simplicité qui se caractérise par une large table permettant d’admirer en transparence la symétrie des facettes. Un jeu fascinant de reflets et de miroirs.

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Sunflower

Une taille de brillance extrême. Les 43 facettes produisent un nombre étonnant de combinaisons, les angles dégagent un rayonnement exceptionnel, tel le tournesol dans la nature : cette taille est une célébration de la lumière.

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Zinnia

Une fleur qui se caractérise par son grand nombre de pétales. La taille Zinnia présente en sa pointe un très grand nombre de petites facettes en forme de pétales qui donnent des feux et des scintillements hors du commun.

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